La vision de Pio Graziani

Il nous revient en mémoire l’exclamation d’un ancien voyant de Campitello, Pio Graziani, homme d’âge mur, père de famille, qui se trouvant à l’arrivée du cercueil de Lelléna Parsi, le 2 août 1928, à Progliolo, s’écria devant tous : « Ah ! Celle-ci était une Sainte ! J’ai vu un Ange la couronner au milieu de ses compagnons, durant leur extase au champ des Apparitions, le 22 septembre 1900. »

Comtesse, Lucie, Rose, Marie-Françoise et Perpétue sont en extase, et voient la Sainte Vierge et devant elle sept Anges, dont un au milieu, porte en ses mains une couronne de roses blanches. Cet ange s’avance et met cette couronne sur la tête de Lelléna, qui voit les Anges et la couronne, mais n’aperçoit pas la Très Sainte Vierge.

Lelléna n’est pas en extase, mais ses traits reflètent le ravissement de son âme. Pio Graziani, présent, a la même vision. Lelléna interrogée à ce sujet par le chanoine Ricci, le 26 octobre 1900, dit se rappeler fort bien que ses compagnes : Comtesse, Lucie et Rosette sont venues aussitôt après la vision, lui raconter, qu’un Ange tenant une couronne serait venu et l’aurait placée au-dessus… (et ici elle s’arrête n’osant achever la phrase…) M. Ricci lui dit de préciser…

Elle répond : « je n’ai pas vu la Sainte Vierge, mais sept Anges, dont un, celui du milieu, tenait une couronne blanche. Je l’ai vu s’avancer… je ne sais comment… les autres, on voyait toujours… puis tout a disparu… » Elle s’arrête et la tête légèrement baissée, reprend son attitude modeste et recueillie et de sa poitrine s’échappe cette exclamation :» « Ah ! Mon Dieu ! ».

Monsieur Ricci, n’insiste pas davantage ne voulant pas mettre son humilité à une trop grande épreuve. Constatant que celle-ci s’affirme profondément vraie, dans ses nuances les plus délicates

Le lendemain, Lelléna rentrait à l’Abbaye d’Erbalunga, avec Sœur Geneviève, témoin de la vision de l’Ange qui avait couronné Lelléna.