Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

6éme apparition – 18 juillet (sur le rocher à dos d'âne) :

Plusieurs personnes inquiètes de la nature de ces apparitions engagent Lelléna, en présence de M. le Curé de Campitello, à asperger la vision d'eau bénite.

Celui-ci approuve cette idée en disant : « Si c'est diabolique, la vision disparaitra ; si c'est la Très Sainte Vierge qui se présente, Elle restera ».

Le lendemain de cet entretien, mardi 18 Juillet, Lelléna et beaucoup d'autres personnes, se rendent de l'autre côté du ravin, près du chêne-liège.

Arrivées au champ des Apparitions, toutes ensembles récitent le rosaire. Pour la première fois, la Très Sainte Vierge se montre sur le petit rocher à dos d'âne, à l'extrémité de la plate-forme, où se dresse maintenant la Croix.

Elle est vêtue de blanc avec une ceinture bleue. Sur la tête, elle a un voile bleu clair et est tout entourée de rayons (mulier amicta sole).

Au moment où Lelléna commence à voir, M. le Curé et les personnes présentes lui disent de jeter de l'eau bénite à l'Apparition. D'une main tremblante d'émotion, elle jette cette eau bénite contenue dans sa petite fiole, mais sans épuiser tout le contenu ; puis d'une voix tremblante, par l'effort qu'elle s'impose pour obéir à M. le Curé, elle prononce timidement ces paroles : « Si vous venez de la part de Dieu, APPROCHEZ ».

Dès la première aspersion, la Vierge, toute souriante, fait une légère inclination de tête, en ouvrant les bras et en avançant d'un pas.

À ce moment solennel, une surprenante transformation s'est opérée dans l'Apparition : Le voile disparaît, un diadème éclatant d'or, le remplace, la robe est instantanément couleur d'or !

C'est si beau que les larmes jaillissent des yeux de Lelléna ! La vision comme pour la rassurer de ses appréhensions, lui sourit à nouveau et disparaît radieuse dans un nuage de lumière.

Tottona qui elle aussi a vu la Sainte Vierge, récite avec Lelléna, un chapelet, en chantant avec le peuple le « DIO VI SALVI REGINA ».

7éme apparition – 19 juillet (sur le petit rocher à dos d'âne) :

Lelléna ne quittait guère plus le lieu d'où elle pouvait contempler la Vierge Bénie. Il y a déjà 24 heures, qu'elle n'avait pris aucune nourriture et il était midi passé. Tottona, sa fidèle compagne, était à côté d'elle et n'avait pas non plus déjeuné ; elles récitaient chapelet sur chapelet.

Madame Pauline Félicité GRAZIANI, mère de Tottona, inquiète de sa fille, autant que Mme PARSI l'est de la sienne, dit à cette dernière, qu'elle va leur porter un peu de nourriture. Lelléna et sa compagne vont prendre leur petit repas, près de la fontaine de Mondolo-Prête (petite fontaine, située un peu plus bas que les Apparitions). Mme Vve GERONIMI, belle-sœur de M. le Doyen de Bigorno, était là, en prière également ; Mme Pauline-Félicité GRAZIANI se place près d'elle. Bientôt cette dernière éprouve un tressaillement, remarqué par sa voisine: « Vous voyez déjà Pauline, s'exclame Mme GERONIMI ! Oh ! Faites que je voie aussi ! »

Mais Pauline craignant une illusion de sa part, dit : « Faisons venir Lelléna » ; on appelle donc Lelléna. La chère enfant vient, se met à genoux et commence à réciter le chapelet, presque aussitôt, elle voit la Très Sainte Vierge tout entourée de rayons éblouissants, sur le petit rocher. Elle a les bras ouverts, dirigés vers la terre, dans l'attitude de Notre Dame de Grâces. À plusieurs reprises, elle lève les yeux au ciel et les abaisse ensuite vers la terre.

Mmes GERONIMI et GRAZIANI contemplent le même spectacle.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.