Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Première Communion

Lelléna fit donc sa première communion, le 15 Août 1897. Elle y fut préparée par le Saint Abbé Burési, curé de la paroisse de Campitello.

Monsieur le doyen de Bigorno, Monsieur l'Abbé Géromini, venu à Campitello, pour faire passer l'examen aux enfants, lui décerna le 1er prix, car elle était vraiment, paraît-il, un petit docteur en théologie.

Durant la retraite, elle ne quittait le Saint lieu que le temps de prendre ses repas, puis revenait bien vite auprès du Tabernacle, où l'attirait si ardemment le Divin de l'Eucharistie.

Il fallait à la pauvrette 5 F. pour acheter des souliers pour le grand jour (en temps ordinaire, l'enfant marchait nu-pieds). Dans sa détresse, notre Lelléna confie à Notre Seigneur, l'ami des petits et des humbles, son grand embarras!...

Sa requête fut exaucée sans retard... voici de quelle façon touchante... Madame Parsi envoie sa fille au jardin de sa tante, chercher un peu de céleri. Quelle n'est pas la surprise de l'enfant, de trouver au centre de la touffe qu'elle allait couper, une belle pièce de 5 francs !

Elle appelle sa tante et lui demande si ce n'est pas elle qui a perdu cet argent. Comment pourrais-je l'avoir perdu puisque je n'en avais pas!". Notre Seigneur lui-même avait exaucé la prière de l'innocente créature! Les souliers furent achetés, à la grande joie de la future communiante! "Beati mundo corde"...

 

Le papier de la première communion

 

Monsieur le Curé Bourési, avait recommandé aux enfants qui allaient faire leur première communion de mettre par écrit leurs résolutions et de porter ce papier en venant à la Sainte Table...

Lelléna écrivit « son acte de consécration » et le plaça sur son cœur. Interrogée par une personne de foi et en constante relation avec l'enfant privilégiée du Ciel, elle lui fit la confidence suivante : « Après avoir reçu la Sainte Hostie, j'éprouvai une douleur au cœur et je sentis en même temps, que le papier de ma consécration venait de disparaître ! Je le cherchais sans pouvoir le retrouver »

14 ans après, le 26 Décembre 1911, après avoir communié (elle était déjà honorée des stigmates), elle sent la plaie de son cœur s'ouvrir, puis, apparaît dans ses mains, le papier de cette consécration écrite alors d'une façon merveilleuse en lettres d'or !?

 

Ce fait se reproduira encore plusieurs fois, elle sent le papier rentrer dans sa plaie et celle-ci se refermer...

Témoignage rendu sur Lelléna par le nouveau Curé de Campitello, Monsieur l'Abbé Jean-Félix Albertini

 

Après sa première communion, Lelléna Parsi, se confessait et communiait régulièrement le 1er vendredi de chaque mois et parfois même plus souvent.

C'était le modèle des jeunes filles de la Paroisse. A l'église on remarquait son maintien vraiment en harmonie avec son intérieur. Elle était devenue l'âme de la Paroisse.

 

Lelléna en service à Borgo

 

La chère enfant avait montré, dès le plus jeune âge de merveilleuses aptitudes pour la vie ménagère. Pauvre, n'ayant pas souvent le linge ou les vêtements nécessaires pour se changer, selon l'excessive propreté qui la distinguait, elle s'en allait dans la solitude auprès d'un ruisselet se déshabillant avec la parfaite modestie, lavait dans la perfection, ses vêtements, puis ceci  étendus et séchés au soleil, elle s'en revêtait à nouveau.

Elle s'entendait également à préparer les aliments destinés à la famille. Un jour, Lelléna âgée de cinq ans, entend sa mère, qui était malade demander à Mariuccia, sa fille aînée de lui préparer une omelette. Celle-ci se met à l'œuvre, mais le plat n'est pas réussi, de là un certain mécontentement de la mère, qui refuse de la manger. Surgit notre petite Lelléna, elle s'approche de la malade et de sa voix mignonne, la console et lui dit : « Ne vous fâchez pas ma mère et surtout ne mourez pas... Quand la poule aura pondu, je vous ferai avec de l'oignon, une bonne omelette et vous la mangerez de suite ».

Ce qui fut fait et l'excellente mère, touchée jusqu'au fond du cœur, se rassasia du mets composé par sa toute petite fille et remercia une fois de plus le Ciel d'avoir placé cet Ange à son foyer... Quand à l'omelette, elle était vraiment exquise, disait l'heureuse mère.

En septembre 1898, Lelléna entre au service à Borgo, dans l'honorable famille de Monsieur François PERETTI.

Son premier soin en arrivant fut de demander à sa maîtresse, l'autorisation de se rendre à l'église tous les premiers vendredis de chaque mois afin de pouvoir s'approcher de la Sainte Table. Bien volontiers la permission est accordée à la pieuse enfant.

Cependant Madame PERETTI, absorbée par les nombreuses chargent qui pèsent sur elle oublie involontairement, certes, la requête de la fillette, et lui donne une occupation au moment où l'on va célébrer la Messe. Lelléna, sans se plaindre, ni même laisser apercevoir sa souffrance intérieure, obéit selon son habitude, spontanément.

Le mois suivant, la même chose se reproduit, même silence de Lelléna, car par délicatesse, elle n'ose rappeler à sa maîtresse la promesse faite, et se livre au travail commandé

Décembre arrive, .Lelléna souffrante, demande l'autorisation de remonter à Campitello pour la fête de l'Immaculée Conception: ce qu'elle obtient aisément. Elle a alors le bonheur de communier. Après quelques jours de repos, elle revient auprès de ses maîtres, déjà épris de sa candeur, de sa docilité de son adroite et surprenante activité, de sa profonde piété.

Monsieur Peretti, en effet, avait à maintes reprises remarqué que Lelléna avait encore à 11 heures et même minuit de la lumière dans sa chambre et qu’elle y demeurait longtemps en prière, avant de prendre le repos si bien mérité par son travail.

 

Mais la Très Sainte Vierge va rappeler au toit paternel, Elena, en janvier 1899, au grand regret de ses maîtres et même de la jeune fille, qui, déjà très attachée à cette famille, en gardera le meilleur souvenir.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.