Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Au chevet de sœur Marie-Catherine

Devant des télégrammes arrivant, tous plus ou moins inquiétants, la Rde Mère prit le premier bateau en partance le samedi 21 juillet, accompagnée d’un des pensionnaires du château, retournant dans sa famille.

Arrivée à Lyon, ne sachant quelle nouvelle on allait lui apprendre, on la rassura d’abord, puis on l’introduisit auprès de sa chère Fille, qu’elle aperçoit assise dans son lit, le visage calme et toute souriante selon sa coutume. La malade très étonnée et toute joyeuse, serra filialement dans ses bras, sa Rde Mère et lui dit son bonheur de la revoir à ses côtés.

« C’est aujourd’hui 22 juillet, fête de Sainte Marie-Madeleine, votre patronne de baptême, dit la Rde Mère. C’est donc aussi la vôtre, n’est-ce-pas ? Puisque votre bon petit cœur n’a pas voulu de moi le 18 juillet (date de son opération), le mien n’a pas voulu résister à venir vous apporter mon bouquet de fête et à venir prier près de vous, en union avec vos compagnes de Belgodère, qui le font ardemment et constamment »

 

La courageuse petite sœur accueillit ces paroles avec grand plaisir et embrassa la Rde Mère avec effusion.

Sa figure était amaigrie et trahissait d’affreuses souffrances, qu’elle maîtrisait de son mieux. Mais toujours oublieuse d’elle-même et d’une délicatesse exquise, la chère malade se garda bien de faire entendre aucune parole, de nature à causer de l’inquiétude sur son état de santé.

« J’appris par son entourage qu’elle souffrait affreusement », dit la Rde Mère Prieure.

En vain essayait-on de l’alimenter, elle ne pouvait rien garder, pas même du champagne offert par une main amie. Aussi sa faiblesse était extrême et allait toujours en s’accentuant.

Grâce à l’amabilité de la Mère Supérieure Générale de l’établissement, durant les derniers jours de l’existence de la douce victime, elle eut tout près d’elle : la Rde Mère Prieure et Madame Bagnoli, priant souffrant à ses côtés et s’édifiant d’une vertu si humble et si cachée, qu’elles faisaient l’admiration de toutes les personnes qui l’approchaient.

 

Le 24 juillet, l’affectueuse novice enlaça de ses deux bras sa chère supérieure et lui dit sur un ton à jamais inoubliable : « Ma pauvre Mère !... ma pauvre Mère !... » Ce fut tout, mais la Rde Mère sentit et comprit tout ce que ces trois mots renfermaient de douleur et d’amour filial...

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.