Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Départ pour Lyon

Le 4 juillet, la Rde Mère Prieur, à Campitello depuis le 26 juin, ramenait en auto à Belgodère, sa bien-aimée malade, qui devait y prendre quelques jours de repos, avant de s’embarquer pour Lyon.

Le 8 juillet, Sœur Marie-Catherine communiait une dernière fois, à la Messe célébrée dans la chapelle du château de la Costa. Avec une parfaite sérénité d’âme, elle se prépara au départ, évitant de parler de sa future opération. Le Docteur Colombani de Belgodère, jugeant Sœur Marie-Catherine en état de supporter ce long voyage, avec halte à Marseille, celui-ci fut décidé pour le 11 juillet.

Nous apprîmes plus tard que la généreuse enfant, avant de quitter Campitello et plus tard Belgodère, avait confié à deux personnes de son entourage, qu’elle « ne reviendrait pas en vie ».

Elle avait donc le pressentiment de sa mort prochaine.

La Rde Mère Prieure voulait accompagner sa bien-aimée malade à Lyon. Toutefois sur les ardentes et incessantes supplications de sa chère novice, de ne pas donner suite à ce projet (car elle redoutait non seulement les fatigues de ce long voyage pour sa bonne Mère, mais surtout sa grande sensibilité et les vives émotions de l’opération qui auraient pu lui être nuisibles), il fut décidé que la propre sœur de la malade et sa confidente intime, Madame Mathilde Bagnoli, l’accompagnerait à Lyon et y partagerait son calvaire (ce qui eu lieu en effet). De plus, une religieuse de l’Hôtel-Dieu de Lyon, qui se trouvait de passage en Corse, voulut bien prendre sous sa protection durant la traversée, la petite voyageuse. Cette heureuse coïncidence, procura un grand repos d’esprit à la Rde Mère Prieure.

Donc le 11 juillet 1928, notre chère petite Sœur Marie-Catherine fut conduite en auto de Belgodère au quai de Calvi par sa Mère Prieure, Mère Sainte Mathilde et sa compagne de voyage Mme Veuve Bagnoli.

 

Les adieux furent d’un calme impressionnant.

La courageuse novice dissimula de son mieux son immense douleur… mais, dans un dernier serrement de main à sa fidèle compagne, celle-ci compris que c’était un adieu définitif qui lui était adressé par celle dont elle avait partagé l’existence durant vingt années et qui avait été le témoin silencieux de tant de merveilles !

 

La traversée se fit dans d’excellentes conditions.

La malade fit une halte à Marseille du 12 au 16 juillet, y put communier de la main d’un saint religieux, le Rd  Père Bauzin, Procureur des Missions Africaines de Lyon, lequel singulièrement frappé de l’admirable résignation de sœur Marie-Catherine, en fit part à la Rde Mère Prieure dans une lettre des plus élogieuses, l’assurant du concours de ses prières pour le dénouement à attendre.

 

Le 16 juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, la malade part avec sa sœur Mathilde à Lyon, où elle est attendue à la gare par la religieuse hospitalière qui l’avait devancée. Tout dans cette arrivée à l’hôpital, portait le sceau d’une assistance divine : charité exquise des religieuses, attentions délicates, dévouement au-dessus de éloge.

Le bruit s’était d’ailleurs répandu, qu’en sœur Marie-Catherine on saluait la « petite Bernadette de la Corse ».

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.