Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

L'Ostensoir...

Le 28 août 1923, la Rde Mère Prieure à Calvi, sachant que Sœur Marie-Catherine va retourner incessamment à Campitello, désire qu’elle y porte un petit ostensoir en argent doré, de la dimension de 15 centimètres, que lui avait offert une de ses amies. Elle le cherche en vain pendant deux jours, et confie à sa chère novice, la peine qu’elle prouve de ne pouvoir retrouver cet objet précieux, toujours placé au même endroit et qu’elle avait maintes fois vu bien enfermé dans sa petite boîte. Quelques instants après cette confidence, et une prière ardente de Lelléna à sa Céleste Protectrice, Lelléna entre chez sa Mère Prieure, et lui tient ce langage : « Ma Rde Mère, la Bienheureuse Thérèse vient me dire, qu’elle-même a transporté le petit ostensoir à Campitello, et l’a placé dans l’un des tiroirs de la commode de votre chambre, et de ne pas vous en préoccuper ».

Le tableau de Sainte Thérèse...

Or le 28 août, Sœur Marie-Catherine, arrivée à Campitello pour le rétablissement de sa santé, constate le matin de ce jour, en ouvrant le tiroir de la table où elle tient son argent au moment où elle se dispose à solder une petite dette, qu’il lui manque 500 Francs. Interdite de cette disparition, d’autant plus qu’elle tient toujours la porte de sa chambre fermée à clef. Elle hésite tout d’abord à en parler à Sœur Marie-Catherine, pour ne pas l’inquiéter, elle si délicate de sentiments… Toutefois, après avoir réfléchi à l’efficacité de ses prières, elle se décide à lui confier la chose. Grand étonnement de la petite novice qui, selon sa coutume, s’adresse à sa Bienfaitrice pour connaître la disparition ; Lelléna se retire, puis après avoir prié quelques instants, elle revient toute joyeuse vers sa Mère Prieure et l’engage à ne pas se préoccuper, ajoutant qu’il lui semble que la Vénérable Sainte Thérèse n’est pas étrangère à la suppression de cet argent et qu’elle ne tardera pas à le lui remettre. Il était environ 11 heures du matin, lorsque Sœur Marie-Catherine tenait ce langage à sa Mère Prieure.

 

Vers 2 heures et demie de l’après-midi de ce même jour 1er août, Lelléna, pressée intérieurement de venir travailler chez sa Supérieur, se rend en effet chez elle et se met à coudre, tandis que la Mère Prieure lit une lettre. À peine était-elle assise que levant les yeux vers le tableau de Sainte Thérèse, lequel est suspendu au mur de la chambre, elle voit le bras de la Sainte s’animer tout à coup et se diriger vers la Mère Prieure, en laissant tomber quelque chose. Aussitôt elle se lève précipitamment, et s’approchant de la table de toilette, elle regarde et laisse échapper cette exclamation : « Oh ! Oh ! Ma Mère ! Regardez, voyez ces billets de banque ! » La Mère Prieure se lève à son tour, et aperçoit en effet des billets de banque ! Toutes deux ensembles les comptent. Il y en avait 5 de chacun 100 Francs, pliés en deux et réunis. C’était bien la restitution de la somme disparue, que la Vénérable rapportait et d’une façon si gracieuse… Surprise, émotionnée, la Mère Prieure interroge Lelléna sur ce qui venait de se passer et lui demande la raison des exclamations multiples qu’elle avait fait entendre.

Voici son récit :

« Elle vit le bras de Sainte Thérèse s’animer tout à coup, se diriger vers la Mère Prieure, et de sa main laisser tomber quelque chose. Le bras reprit ensuite, sa place accoutumée au tableau lequel représente la Vénérable exhalant son dernier soupir. Tandis que la Vénérable faisait le geste du bras vers la Mère Prieure, la figure et la guimpe de celle-ci s’étaient trouvées tout illuminées d’un côté seulement »

 

Remises quelque peu de cette grande émotion, la Mère et la fille récitèrent ensemble un Magnificat d’actions de grâces, en présence de ce tableau, quasi miraculeux, qui demeure toujours suspendu à la même place, et baisèrent avec un grand respect ces billets devenus si précieux.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.