Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Rapports de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus avec Sœur Marie-Catherine

Il nous est doux de confier à ces pages, le secret des grâces singulières que la chère Sœur Marie-Catherine a reçues. Elle avait recours, avec une confiance et une simplicité enfantines à cette grande Sainte, lui exposant toutes ses difficultés, ses besoins, ses plus légers embarras et en était toujours écoutée et exaucée.

Le récit des faits suivants le prouvera, tout à la gloire de la bien aimée Sainte. Nous choisissons parmi beaucoup d’autres, qu’il nous est forcément nécessaire d’éliminer pour ne point fatiguer le lecteur.

Dans les premiers jours de juillet 1922, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, se présente à sœur Marie-Catherine et la charge de prévenir sa Mère Prieure que de temps en temps, elle viendra prendre dans sa caisse l’argent dont elle aura besoin pour faire ses bonnes œuvres, mais qu’ensuite elle lui rendra au quadruple. On verra, par la suite la pleine réalisation de cette promesse. À quelques jours de là, la Rde Mère Prieure, en ce moment à Calvi, remet à Sœur Marie-Catherine, la somme de onze mille francs, pour payer l’achat qu’elle va faire d’une petite maison à Campitello, laquelle est destinée à être un asile de repos pour la Communauté. Les onze mille francs sont comptés en présence de Sœur Gertrude, cela, à plusieurs reprises. Au moment où ils doivent être enfermés dans un sachet, instantanément mille francs disparaissent, à la grande stupéfaction des 3 religieuses ! Comment cela peut-il se faire ! Mais bientôt elles se souviennent de l’avertissement donné peu de jours avant par l’angélique Thérèse, et toute inquiètude cessa dans leur esprit. La Rde Mère Prieure remit un nouveau billet de mille francs à Sœur Marie-Catherine qui, le lendemain partait pour Campitello.

Sainte Thérèse, conformément à sa promesse, rendit dans une circonstance que nous relaterons en son heure, les mille francs qu’elle avait pris.

 

Le 12 octobre 1922, à cette date, Sœur Marie-Catherine, écrit les lignes suivantes, à sa Mère Prieure, toujours à Calvi :

Campitello.

« Ma chère Révérende Mère

Je viens d’avoir une grande déception, que je ne puis éclaircir qu’auprès de vous.

Il me semblait que vous m’aviez remis 400 francs à mon départ de Calvi et je n’en trouve que 300 ! L’ai-je égaré ou bien me suis-je trompée ? Je suis peinée de cela, et pourtant j’ai toujours gardé notre portefeuille dans ma poche, enfermé dans un petit sac, avec des épingles de sûreté. Je vous prie, Ma Bonne Mère, rassurez-moi, s’il vous plait, s’il y a lieu. »

La Mère Prieure avait bien en effet, donné 400 Francs à Sœur Marie-Catherine, mais Sainte Thérèse en avait soustrait elle-même 100, comme nous allons en fournir la preuve que voici :

 

Sœur Marie-Catherine de retour à Calvi depuis quelques jours, restait préoccupée de la disparition des 100 Francs. Or le 26 octobre, la Mère Prieure charge Sœur Marie-Catherine de descendre à la Basse-Ville faire quelques commissions en compagnie d’une petite pensionnaire. Tout en marchant, la novice fait cette demande en son esprit, à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Voyons si c’est vous petite Sœur Thérèse qui m’avez pris 100 Francs dans mon porte-monnaie, il y a quelques jours, alors que j’étais à Campitello, prouvez-le moi tout de suite, s’il vous plait. Voyez, je n’ai pas un seul sou sur moi. Veuillez me donner l’argent nécessaire pour acheter un parapluie dont j’ai besoin »

Sa prière terminée, dans le secret de son cœur, elle met la main dans sa poche et… elle y trouve 13 Francs. Après avoir remerciée du fond de son cœur, son aimable pourvoyeuse, la chère enfant sans rien laisser apercevoir à sa compagne, de ce qui vient de se produire, la prie de lui indiquer un magasin où elle pourra se procurer un parapluie. « Tenez, répond la jeune pensionnaire, en voici un devant nous. »  Elles entrent, et Sœur Marie-Catherine après avoir choisi un modèle de parapluie en demande le prix. Treize francs, lui fut-il répondu. Elle l’achète et se retire, non sans éprouver une nouvelle émotion qu’elle dissimule de son mieux. De retour à la Communauté, Sœur Marie-Catherine raconte à sa Mère Prieure cette merveilleuse histoire et se réjouit avec elle d’avoir l’assurance que les 100 Francs disparus ont bien été soulevés par Sainte Thérèse.

 

Dans la nuit du 21 au 22 juillet 1923, Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus fait savoir à Sœur Marie-Catherine, que la jeune fille avec laquelle son frère Taddée Parsi est fiancé (les publications déjà faites), n’est pas digne d’être admise dans sa famille… Le jour même, oh stupeur ! on apprend la fuite de cette personne de sa maison paternelle avec un ravisseur. Plus tard, la chère Sainte préparera au jeune si éprouvé, une union profondément chrétienne.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.