Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Le lit de Sœur Gertrude...

13 juin 1927, Sœur Marie-Catherine ayant exprimé à sa Mère Prieure, le désir de coucher sur le sommier, sur lequel notre Sœur Gertrude rendit le dernier soupir à Calvi, Haute-Ville, le 4 décembre 1924, celle-ci acquiesça volontiers à ce désir. En conséquence, le sommier recouvert d’une toile neuve, fut expédié à Campitello. Mais voici que surgit une difficulté dont sont témoins, Taddée, frère de Lelléna et François Bagnoli, son neveu, le fils de Mathilde Bagnoli.

Le sommier de sœur Gertrude est à la fois trop long de 20 à 25 centimètres au moins, et de beaucoup trop large. On ne peut absolument pas le faire entrer dans le lit de Sœur Marie-Catherine. Ce lit très cher lui-même en souvenir des nombreuses grâces qu’elle y a reçues au cours de sa grande maladie qui dura 10 jours, en l’année 1910. Que faire ? Renoncer au changement tant souhaité du sommier où sa sainte compagne avait rendu sa belle âme à son Créateur, et qu’elle savait si profondément attachée à l’œuvre de Campitello, pour le triomphe de laquelle elle avait si généreusement fait le sacrifice de sa vie. Elle ne pouvait s’y décider qu’avec grand regret… Que va-t-elle donc faire, dans son embarras présent ? Tout simplement, elle a recours à sa Sainte de prédilection et la supplie d’arranger la chose. Sa prière terminée, elle insiste auprès de son frère et de son neveu, pour les engager à tenter un nouvel essai. Ce à quoi ils consentent, uniquement dans le but d ‘être agréable à Lelléna, car l’un et l’autre étaient parfaitement convaincus du résultat infructueux de la nouvelle tentative. Mais, Ô merveille ! Voici que le sommier a diminué instantanément de longueur et de largeur, à la grande stupéfaction des trois spectateurs témoins du prodige et qui n’en peuvent croire leurs yeux… Le sommier ainsi raccourci, entre aisément dans le lit de Sœur Marie-Catherine qui, à partir de ce jour, 14 juin 1927, jusqu’à sa mort, le 27 juillet 1928, occupa ce lit, où se rattachaient de si précieux souvenirs de l’ordre surnaturel.

La gracieuse petite Thérèse de l’Enfant Jésus était l’auteur de ce nouveau prodige. À elle, toute la gratitude de son heureuse protégée.

La bénédiction de la statue de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus...

28 juin 1927. Sœur Marie-Catherine se trouve à cette date à Campitello, pour les préparatifs nécessaires à la bénédiction de la statue de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, offerte par la Rde Mère Prieure, à la paroisse de Campitello, comme ex-voto des multiples faveurs qu’elle a reçues de l’angélique Sainte de Lisieux. On désire faire de nombreuses roses artificielles en papier, et voici que le papier fait défaut… et que le temps manque absolument pour s’en procurer à Bastia. Selon sa coutume, sœur Marie-Catherine, expose son embarras à sa chère Sainte Thérèse, puis confiante dans son secours, elle ouvre à nouveau la boîte qu’elle savait ne contenir que quelques feuilles de papiers à fleurs. Ô gracieuse surprise ! La boîte est pleine à déborder de papier de toutes les couleurs… Alors on réunit au plus vite les jeunes filles du pays, qui se mettent promptement à l’ouvrage et plus d’un millier de roses vont rehausser la cérémonie de leur gracieux éclat.

La cérémonie de la bénédiction eut lieu le dimanche 3 juillet 1927, l’église était parée comme aux jours de grande fête. Quant à Lelléna, toujours humble et modeste, elle garda, le secret au fond de son âme, de l’origine de ces roses, à l’exception de la Rde Mère Prieure et de Mère Sainte Mathilde, et exprima à sa bien-aimée Thérèse sa profonde et inaltérable gratitude.

Sainte Thérèse donne à la Rde Mère 1 000 francs...

20 janvier1928. Ce jour-là, Sœur Marie-Catherine, durant le repas du soir à Belgodère, entend une voix, qu’elle croit reconnaître pour celle de feu Sœur Gertrude et qui lui dit à l’oreille :

« Il y a à Campitello, dans le tiroir de la table de la Rde Mère, 1 000 Frs, que Sainte Thérèse donne à cette dernière pour acquitter les 1 000 Francs, qu’elle lui avait soustraits à Calvi, en 1922, à l’époque de l’achat de la maison à Panicola, et aussi pour lui témoigner sa satisfaction des charités qu’elle accomplit. Tout va bien dans la maison de Campitello. »

Sœur Marie-Catherine troublée tout d’abord de cette communication, craignait que les religieuses ses voisines ne l’eussent entendue. Il n’en fut rien. Après en avoir fait part à la Rde Mère, elle ajouta : « À mon prochain voyage à Campitello, je m’empresserai de regarder dans le tiroir de votre table, pour voir si ma Sœur Gertrude a dit vrai et si Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a bien déposé les 1 000 Francs en question. »

Le 25 janvier 1928, Sœur Marie-Catherine part pour Campitello. À son arrivée à Panicale, elle s’empresse de regarder dans le tiroir de la chambre de la Rde Mère, si les 1 000 Francs s’y trouvent. Ô merveille ! Ils y étaient bien réellement .Il y avait dix billets de chacun 100 Francs qu’on eut dit neufs.

Immense fut la joie de Sœur Marie-Catherine et aussi sa reconnaissance, car une fois de plus, elle était convaincue par ce fait nouveau qu’elle n’était pas dans l’illusion, lorsqu’elle entend Sœur Gertrude et Sainte Thérèse lui parler. Elle dit alors sa profonde gratitude à ses deux Protectrices, établies les gardiennes des intérêts de la petite Communauté. Ces dix billets de chacun 100 Francs, la Rde Mère Prieure les vit elle-même de ses yeux, en juin 1928, lorsqu’elle se rendit à cette époque à Campitello, voir la chère petite novice déjà très malade et dont le décès devait se produire un mois plus tard à Lyon.

Fleur du maquis passe aux rayons X...

19 juin 1928. Le médecin du château de Belgodère, ayant reconnu chez Sœur Marie-Catherine, une grave maladie, nécessitant une opération, la Rde Mère Prieure fit accompagner à Bastia, la chère enfant, par Mère Sainte Mathilde pour qu’elle passât aux rayons X.

Durant ce voyage, l’assistance de Sainte Thérèse, ne cessa de se produire. Avant de partir pour Bastia, les deux voyageuses firent les comptes de la caisse, et furent agréablement surprises, de constater un excédent de 500 Francs, accordés à ne pas en douter par Sainte Thérèse en vue des frais du voyage à couvrir.

Le lendemain 20 juin à Bastia, la chère malade passait 4 fois aux rayons X, conformément aux désirs exprimés par le médecin. Les consultations terminées, le docteur André Morucci, ne voulut recevoir aucun honoraire. Là encore, gracieuse entremise de Sainte Thérèse, invoquée le matin durant la messe, par sœur Marie-Catherine, la suppliant que le docteur, jusqu’alors inconnu, voulut bien faire un prix doux.

La voiturette...

Le 21 juin, au moment de quitter Bastia, sœur Marie-Catherine, après avoir supplié ardemment, dans l’intime de son âme, Sainte Thérèse, au sujet d’une petite voiturette qu’elle eut souhaité procurer à une enfant de 2 ans, devenue infirme, et dans laquelle elle put être transportée au grand air, entre dans un magasin, pour tenter l’achat, si possible. Ô bonheur ! Le marchand, lui-même, un inconnu de Lelléna, fait cadeau à celle-ci, d’une petite voiture très convenable et qui conviendra parfaitement au cher bébé infirme. Le visage de Lelléna s’illumine de bonheur, car elle comprend d’où lui vient ce don ! De Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, sans aucun doute ! Joie immense des parents de l’enfant, totalement ignorants de la chose et gratitude profonde de la chère novice, pour tous les bienfaits de cette journée, multipliés par Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, à sa petite cliente privilégiée qui, un mois plus tard, devait aller la rejoindre au Paradis !

Si nous avons omis de relater encore beaucoup d’autres cas d’assistance de la chère Protectrice de Sœur Marie-Catherine, c’est parce nous croyons en avoir rapporté suffisamment pour prouver que notre petite « Fleur du maquis » vivait, en quelque sorte, dans l’intimité de la Thaumaturge du XXème siècle.

 

Que toute la gloire en revienne à cette Grande Sainte

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.