Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Dernière maladie de Sœur Marie-Catherine

Le Divin jardinier va cueillir sa petite « fleur du maquis » pour la transplanter dans son parterre céleste. Le vent brûlant de la calomnie, après avoir torturé le cœur et l’esprit de Sœur Marie-Catherine, devait avoir une cruelle répercussion sur sa santé.

Depuis le mois de mars 1928, elle ne digérait aucun aliment. Elle était complètement épuisée par de fréquents vomissements. Les divers médecins appelés (Docteurs Masson, de Calvi, Vicentelli, d’Algajola, Colombani de Belgodère) par la Rde Mère Prieure, constataient tous l’épuisement fort inquiétant, avec une tumeur abdominale nécessitant une opération.

La généreuse victime s’abandonnait totalement à l’action divine, ne demandant aucun adoucissement à ses maux excessifs, rejetant l’idée de tenter une guérison au prix d’une opération, car elle craignait en cela, un attachement à la vie. N’en avait-elle pas fait, d’ailleurs le sacrifice pour la sanctification du Clergé…

Mais la Rde Mère Prieure, navrée de voir la chère novice dans un état de santé si précaire, implore d’abord le secours de la Très Sainte Vierge espérant que cette toute miséricordieuse Mère voudrait bien, une fois de plus, guérir son enfant de prédilection…

Le docteur, ayant reconnu le climat de Belgodère, contraire à la malade, ordonna pour elle l’air natal. L’obéissante novice partit donc à Campitello, le 16 avril 1928. Elle éprouva d’abord des alternatives de mieux et moins bien.

Le 24 mai, fête de Notre Dame Auxiliatrice, et second anniversaire de sa reprise d’Habit Religieux, elle descendit aux Apparitions demander à sa Divine mère, toujours par obéissance à celle qui la représentait sur la terre, la guérison de ses maux. Elle remonta chez elle, à Panicale, soulagée avec un mieux sensible qui fut constaté par nombre de personnes du village. Toutefois, ce mieux ne se maintient que quelques jours.

 

Le 8 juin, son état avait empiré !

Le docteur Morucci de Bastia, de passage à Campitello, engagea la chère malade à se présenter aux rayons X. La Rde Mère prévenue de la chose, envoya Mère Sainte Mathilde à Campitello, le 18 juin, visiter la novice. Voyant qu’elle ne pouvait plus absorber aucune nourriture depuis 8 jours, la Rde Mère chargea la dévouée Mère Sainte Mathilde, de conduire Sœur Marie-Catherine, à Bastia, pour passer aux rayons X, chez le docteur Morucci.

 

Après quatre séances, aux dits rayons X, le docteur déclare la chère novice atteinte d’un fibrome volumineux, susceptible de devenir cancéreux et causant le désordre dans l’estomac. En outre, elle avait un rein malade et les poumons voilés.

L’opération ajouta le docteur était « inévitable et très urgente ». Il conseilla de la subir au continent par des praticiens éclairés, optant pour « l’Hôtel-Dieu »de Lyon, où se trouvent des chirurgiens éminents et des religieuses infirmières diplômées.

Sœur Marie-Catherine résolue, en cette circonstance des plus critiques, de consulter le Rde Père Gustave Villefranche, jésuite de la Résidence de Bastia et s’en rapporter à la décision de ce Saint Religieux, car pour la pieuse novice, le soin de sa vie spirituelle, l’emportait de beaucoup comme tout naturellement sa vie corporelle.

Le Rd Père, qui portait un très vif intérêt à Sœur Marie-Catherine et à l’œuvre de Campitello, (qu’il avait étudié à fond et était entièrement gagné à sa cause), engagea fortement la voyante à se soumettre à cette opération, cela en vue de rendre encore de nombreux services à l’œuvre et à la Communauté… Tout d’abord, il recommanda de faire une neuvaine de prières à la Très Sainte Vierge, promettant de s’y unir lui-même.

 

Le tout bien entendu, en conformité à la Volonté Divine.

Plusieurs ecclésiastiques, amis dévoués de l’œuvre, et diverses familles grandement affectionnées à la chère malade, commencèrent de suite la neuvaine proposée, cela en union avec la Communauté.

Le 2 juillet, fête de la Visitation de la Très Sainte Vierge, Sœur Marie-Catherine descendit aux Apparitions, pour clôturer la Neuvaine.

 

Mais l’enfant privilégiée de Marie ne devait pas guérir.

La volonté divine en avait décidé ainsi dans les hauteurs des Cieux… Le miracle sollicité avec ardeur, n’était point accordé. La douce victime remontait du champ béni, souffrant plus que jamais…

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.