Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

La grande épreuve de Lelléna a enfin cessé !

Elle a repris sa vie religieuse à Calvi, où la petite communauté s’occupe de quelques œuvres paroissiales, jointes à l’Adoration du Saint Sacrement. Là, selon le désir de Monseigneur l’Evêque, elle n’embrassera point la clôture monacale, et sous son habit séculier, quasi religieux, que de services la chère rendra, non seulement à ses compagnes, mais aux œuvres qui leur sont confiées.

Voyons notre petite fleur du maquis transplantée dans cette terre de sa prédilection...

Elle vit aussi cachée que possible, au milieu de ses sœurs partageant leur genre de vie, se montrant invariablement douce, humble, charitable, dévouée jusqu’à l‘héroïsme, acceptant tout de la main de Dieu, abandonnée totalement à son Bon Plaisir, soit pour la santé, soit pour la maladie ; menant en un mot, la vie d’un Ange revêtu d’un corps mortel, l’esprit sans cesse tourné vers le Ciel, pour implorer pardon et miséricorde en faveur des pêcheurs.

Sœur Marie-Catherine (car elle a repris son nom de religion), se rend fréquemment à Campitello, et y fait un séjour plus ou moins prolongé « selon que l’obéissance le lui ordonne », et cela en dépit des répugnances qu’elle éprouve à s’éloigner de sa Communauté, à laquelle elle est attachée par les fibres les plus intimes de son être.

Mais le démon poursuit son œuvre...

Mais la voie particulière, par laquelle il plait au Ciel de la conduire, n’est pas et ne peut être comprise de tous…Le démon va en profiter pour soulever contre elle des âmes de prêtres qui, inconsciemment lui seront hostiles.

 

Considérons donc de nouveau, Sœur Marie-Catherine, dans sa caractéristique d’âme victime, d’âme destinée à la souffrance, d’âme calvairienne, selon l’expression du Cardinal Bourré :

 

« Il en est, dit-il, de ces âmes comme des arbres aromatiques de la montagne, plus ils sont écrasés, plus ils donnent d’encens. Pareils aux palmiers d’Engadi, qui répandent leurs parfums par les incisions qu’ils subissent et qui laissant couler de leurs blessures une sève embaumée, Dieu, lui-même, se fait complice de ces âmes, dans leur désir de souffrir .Tandis qu’elles multiplient leurs efforts, lui, multiplie ses coupes comme autrefois sur Job. Il les perce de ses flèches. Il les soumet à un régime de rigueur. Il leur fait manger un pain de larmes à pleine coupe. Plus elles s’approchent de lui, plus Il les crucifie ! »

 

Voilà donc le travail qui va s’opérer dans l’âme de la petite Sœur Marie-Catherine, durant les dernières années qui lui restent à vivre. Nous l’avons vue souvent calomniée, elle le sera davantage encore et dans ses vertus de détachement, de pureté, d’amour de la vérité, dans son humeur. C’est l’accomplissement de la prédiction de la Très Sainte Vierge, qui maternellement ne lui avait dit cette parole : « Tu seras calomniée ».

 

Jésus, son Divin Époux, va lui faire partager son manteau d’ignominie. Honorée souvent du don « de seconde vue », sœur Marie-Catherine est, à Calvi instruite surnaturellement de l’arrivée prochaine de la Communauté d’une personne opposée à l’œuvre de Campitello, et qui causera de sérieux ennuis malgré sa piété… Le fait se réalise à la lettre.En maintes circonstances, elle prévient sa Mère Prieure, des pièges qui lui seront tendus pour accaparer sa fortune ; les preuves viennent à l’appui de ce qu’elle a avancé. Vu la sagacité du jugement de Sœur Marie-Catherine, et de l’assistance divine, qui lui est visiblement octroyée, la confiance de la Mère Prieure s’accroît envers cette humble paysanne, mais qui reçoit d’En-Haut, science et lumière.

Le démon suscite alors dans certaines âmes : méfiance, jalousie. Des plans sont élaborés pour éloigner la fille de la Mère ; mais Dieu les fait échouer et renverse totalement ces projets sataniques.

La pauvre petite sœur, si détachée des biens de la terre (elle qui quelques années avant son entrée en religion avait totalement renoncé à l’héritage d’une de ses tantes, favorisée des biens de la fortune) est accusée, calomnie infâme, de chercher à accaparer pour elle et les siens, l’argent de la Mère Prieure. Cette dernière avec l’autorisation de l’Evêché, fait en l’année 1922, l’acquisition à Campitello, d’une modeste maison qui pourra, dans l’avenir, servir d’asile à sa petite communauté et abriter ses Filles dans leur vieillesse. Le Curé qui jusqu’alors s’était montré dévoué à Sœur Marie-Catherine, entraîné dans les voies spéculatives, par une tierce personne, croit en conscience bien faire, en cherchant à se procurer cette maison, comme presbytère tout meublé… Mais il n’arrive pas à atteindre le but qu’il se propose, car la Providence Divine est là, à son tour qui veille sur les siens…

 

Toutefois, il reviendra à la charge, comme nous le constaterons plus loin.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.