La nuit du 28 au 29 août de 9 heures à 11 heures du soir, La Très Sainte Vierge se montre sur le rocher à dos d'âne, à côté de la croix. Elle se présente à Lelléna et aussi à d'autres personnes.
Elle est vêtue de blanc et porte une couronne étincelante de 3 lumières. L'Enfant Jésus repose sur le bras gauche de sa Divine Mère.
Son front est ceint d'un diadème éclatant. Dans sa main droite, il porte un globe surmonté d'une petite croix noire.
La Mère et son fils sont pieds nus. La Vierge Marie égrène un chapelet d'or qu'Elle tient de la main droite, tous deux montrent un visage très radieux.
Plusieurs personnes parmi lesquelles figurent M. Arrighi, receveur des postes à Campitello, M. Cacciaguerra, Maire de Volpajola et d'autres encore, disent avoir vu au moment de l'extase des quatre voyants : Lelléna PARSI, Ange-Félix CORTEGGIANI, Moïse BAGNOLI et Jean-Paul GRAZIANI, jaillir de la roche des Apparitions des milliers d'étoiles.
Cette nuit du 29 au 30 août, Lelléna est à genoux sur la petite esplanade, proche du jeune châtaignier.
Elle regarde dans la direction du petit rocher à dos d'âne. Elle entre en extase, et le visage transfiguré, la douce voyante contemple délicieusement la Vierge Marie qu'elle voit dans une grande église, toute resplendissante de lumières, ayant trois portes au frontispice, dont celle du milieu beaucoup plus grande que les deux latérales.
Sur la demande de M. le Curé Albertini, Lelléna lui fit le récit suivant : « Je voyais une église très vaste à quelques mètres de moi. Du côté du grand portail, elle était grande ouverte. Au dedans, elle était inondée de lumières et noire de monde. La Sainte Vierge dominait le Maître Autel. Au dehors, il y avait aussi beaucoup de monde. Le frontispice, outre les trois portes, avait des corniches et encore des fenêtres plus petites. Sur le sommet apparaissait une grande croix. Un escalier d'une dizaine de marches conduisait à l'église. Deux religieux, l'un franciscain l'autre dominicain en montaient les degrés ».
L'Auguste Mère de Dieu dit à sa confidente : « C'est ici que je veux être honorée sous tout mes titres ».
Dans sa naïve simplicité, Lelléna s’exclama : « Et pourtant, je ne dormais pas, on perd tout. On ne voyait plus de pierres, et pourtant il y en a toujours ».
Ce soir du 4 septembre, Lelléna et plusieurs autres voyants sont à l'endroit appelé « Casciana », d'où l'on aperçoit à une centaine de mètres de distance, les quatre rochers de l'Apparition.
On commence la récitation du Rosaire.
Tout à coup, Lelléna voit apparaître au-dessus du 4éme rocher, dans les airs, dans un ciel parsemé d'étoiles, la Très Sainte Vierge Marie, ayant une couronne toute brillante sur la tête, et un grand globe très lumineux dans la main gauche. Elle porte l'Enfant Jésus sur son bras droit.
La Divine Mère est vêtue d'une robe d'or. Elle est entourée d'une multitude d'Anges, qui montent et descendent dans les airs.
Tout à coup Lelléna et d'autres voient comme elle, sur le 4ème rocher, au-dessus d'un Autel, sur lequel brillent des milliers de cierges : un Grand Ostensoir, répandant comme le soleil, des rayons lumineux qui inondent de leur clarté, tout l'espace !
À ce moment les Anges, la Très Sainte Vierge avec toute la cour céleste, s’agenouillent et s'inclinent profondément, pendant que l'Ostensoir trace dans les airs, un grand signe de croix... C'est fini, tout disparaît...
Quelques mauvais plaisants venus, même de Bastia, ce jour-là aux Apparitions, dans le but de se moquer de « toutes ces histoires », sont à leur grand ébahissement, favorisés de la sublime vision...
Il est environ 8 heures du soir, l'Apparition commence à se montrer, les voyants sont comme transfigurés.
Ce changement subit, produit une grande émotion dans la foule et sans bien s'en rendre compte, l'un des incroyants H.L. tombe à genoux et prie avec les autres... Et voilà que sur le 4éme rocher, il voit apparaître un autel chargé de lumières et de fleurs merveilleuses. Le Saint Sacrement est exposé au-dessus, la Très Sainte Vierge se montre, la boule du Monde vient se placer sous ses pieds.
Cet homme devenu un croyant des plus convaincus affirme avoir vu ce jour- là, lui aussi, dans la nuit du 4 au 5 septembre 1899, un Grand Ostensoir et la Vierge tenant à la main un cierge répandant une lumière telle, dit-il, qu'on aurait pu lire là où il se trouvait.