Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Vie de Lelléna avec Madame D.

Le 24 mai 1911, Madame D. religieuse sécularisée enseignante, d'un certain âge, et que la jeune juive convertie, avait annoncée comme future compagne à Lelléna, vient habiter Campitello d'une façon définitive.

Elle loue à Progliolo, hameau de Campitello, un étage de la maison au-dessus de laquelle demeure la famille Parsi, et prend avec elle Lelléna, qui aura sa chambre à elle seule. Elles vivent ensemble comme mère et fille, sous la protection de la Très Sainte Vierge., qui a disposé les événements à cet effet.

Madame D., à l'insu de Lelléna, et par ordre du Directeur de cette dernière, prendra note des faits surnaturels qui se produisent dans cette âme privilégiée ; celle-ci s'ouvrant tout candidement à sa compagne, et ne se doutant nullement de l'ordre reçu par Mme D. touchant ses confidences.

Explosion du bâtiment « Le Liberté » à Toulon...

Le 18 septembre 1911, Mme D. et Lelléna étaient en compagnie l'une de l'autre. Mme D. lisait à haute voix, des prières en l'honneur de la Très Sainte Vierge. Il était environ 7 heures du soir, quand, subitement, Lelléna fut atteinte de douleurs affreuses, s'en alla brusquement dans sa chambre et referma la porte sur elle.

Madame D. inquiète, la suivit quelques instants après, et trouva la pauvre jeune fille, étendue sur sa descente de lit, ne pouvant ni parler, ni remuer, terrifiée qu'elle était par une vision interne.

Madame D .s'empresse de la coucher, lui prodiguant des soins maternels. La frayeur qu'éprouva la chère victime, en la circonstance fut si grande, qu'elle en demeura sérieusement malade durant 15 jours.

Revenue à elle, Lelléna fit à sa compagne le récit suivant : « Je vis la mer qui bouillonnait, un bâtiment, Le Liberté qui éclatait, des hommes projetés en l'air et qui retombaient ensuite dans les flots. Beaucoup parmi les jeunes gens avaient le blasphème à la bouche ».

C'est cet effroyable tableau, passant devant ses yeux, qui l'avait fait tomber par terre, et qui avait causé dans tout son être, une horrible souffrance, qu'elle endura la nuit entière, et dont elle garda l'intensité pendant plusieurs jours.

Le 25 septembre au matin, Lelléna revit pour la seconde fois, le naufrage du « Liberté », et à côté de ce tableau, elle aperçut le Purgatoire et l'Enfer. La Très Sainte Vierge était présente, portant sur ses bras le Divin Enfant, qui avait la main sur les victimes.

Elle ne vit qu'une dizaine de damnés environ, tomber dans le gouffre affreux de l'Enfer.

Sur le quai de Toulon, noir de monde, elle vit arriver la voiture du Président de la République, lequel venait constater la catastrophe.

Visions relatives à la Grande Guerre...

Nous avons vu, dans le courant de ces récits, que Lelléna dès son enfance (en 1896) avait eu connaissance de l'approche de fléaux décrétés par Justice Divine.

La Très sainte Vierge avait, au champ des Apparitions, engagé son peuple à faire pénitence, en prononçant ces paroles : « Mon fils est près de laisser échapper de ses mains la boule du monde ; priez mes enfants, autrement vous aurez la guerre. Je ne peux plus retenir le bras de mon fils ».

On a entendu les extatiques s'écrier : « Quantu sangue ! » que de sang !

L'une des voyantes, Alice Nascia, a déclaré avoir entendu une voix disant : « Una guerronne » (une grande guerre) et Lelléna, avant même la 1ère apparition, avait vu en rêve des banderoles sur lesquelles étaient écrits ces mots : « La Grande Guerre »...

Dans tout le cours de son existence, Lelléna, victime choisie pour le salut de sa patrie, est appelée par des visions symboliques, à prier et à souffrir, pour apaiser la colère de Dieu .Rappelons à ce sujet qu'elle a assisté en esprit à nos grandes catastrophes maritimes.

Le Liban 1903, L'Iéna 1907, Le Chanay 1910, Le Liberté 1911. En 1904 et 1905, elle a vu de nouveau, se présenter à ses yeux le terrible tableau des châtiments du Ciel.

La nuit du 5 au 6 décembre 1911, la Très Sainte Vierge apparaît fort triste à Lelléna et lui tient ce langage : « Ma fille, aide-moi à prier, je ne puis plus retenir le bras de mon Divin Fils. Il va frapper un grand coup ; un grand châtiment va tomber sur la France, les cataractes du Ciel vont s'ouvrir ! »

Lelléna, à son réveil, demande à sa compagne le sens du mot cataracte, qu'elle ne comprend pas... Elle ne l'avait entendu prononcer que comme désignant une maladie des yeux.

Le 17 février 1914, à Paris, se produisait à la suite d'un grand orage, suivi de pluies torrentielles, une véritable catastrophe. Les égouts crevaient, des éboulements se produisaient, la circulation était interrompue par de graves accidents, etc...

Notre Dame de France...

Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1913, Lelléna fait un rêve allégorique qu'elle raconte ainsi qu'il suit à sa compagne : Elle voit tout à coup surgir un vaste incendie qui s'étend de tout le ciel sur la France et rase tout ce qu'il rencontre sur son passage. Les multitudes effrayées se jettent aux pieds de Notre-Dame de France et la conjurent de sauver la patrie. Parmi elles, une femme élève la voix et s'écrie :

 

« Ne craignez rien la France est sauvée ! Elle ne peut périr... »

 

La Basilique du Puy apparaît alors dans le ciel embrasé !

 

Lelléna que sa compagne avait entendu gémir, se réveille tout en larmes !

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.