Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Ce qu’il se passa dans la nuit du 29 au 30 septembre 1925...

Récit de Lelléna :

« Dans la nuit du mardi 29 au 30 septembre, il m’a semblé voir du pas de ma porte à Panicale, apparaître dans les châtaigniers, là où apparut jadis l’Ostensoir, une grande lumière. Celle-ci, après s’être approchée, disparut, et j’ai vu une procession du peuple, portant Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, reposant sur un socle. Elle était de grandeur naturelle. Elle me parut être vivante. Me jetant alors à ses genoux, je lui baisais les pieds et les mains, et lui parlais des souffrances morales de notre Mère. La Sainte répondit : « Je la suis de près. J’ai porté pendant 14 mois ce même dard dans mon cœur, connu seulement de Dieu et que rien ne pouvait soulager. Ça a été, après le total abandon à la Volonté Divine, que cette épreuve a cessé. Que la Rde Mère, ne s’inquiète de rien, qu’elle s’abandonne totalement, qu’elle n’ait point de souci d’argent. La Communauté est au Château par la volonté de Dieu ».

Le 24 février 1926...

24 février 1926, la Rde Mère Prieure écrit à Sœur Marie-Catherine qui est à Campitello et doit se rendre prochainement à Belgodère, d’avoir à laisser dans la maison une somme de 700 Francs. Sœur Marie-Catherine lit cette lettre à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et lui dit : « Si c’est la volonté de Dieu que cet argent reste ici, sous votre garde, je me permets de vous demander comme preuve, que vous y ajoutiez 300 Francs, pour faire 1 000 Francs. Vous payerez ainsi les intérêts des 1 000 Francs que vous avez pris jadis, à Calvi, en juillet 1922. Je vous en prie, accordez- moi cela comme preuve »

Le parapluie perdu... puis retrouvé...

26 février 1926. La Mère de Sœur Marie-Catherine, Madame Françoise Parsi se rendant à Bastia par un temps pluvieux, emporte le parapluie que Sainte Thérèse, avait donné à sa fille et le perdit au cours de son voyage. Désolée de cette perte, elle s’informe de tout côté, dans divers magasins où elle était rentrée, si on ne l’aurait pas trouvé. Toutes les démarches sont inutiles… Lelléna en eut grand regret, elle qui en savait la provenance. Elle s’adressa alors directement à Sainte Thérèse, pour qu’elle le lui rende. Celle-ci lui répondit qu’il se trouvait entre les mains d’une personne habitant Boulevard San Angelo, au n°15, à Bastia. Lelléna se rendit à l’adresse indiquée. La personne qui ne la connaissait pas et ne l’avait jamais vue lui dit, en ouvrant la porte, sans même lui laisser le temps de parler : « Ah ! C’est vous la personne à qui appartient le parapluie, tenez, le voici ». Ce parapluie fut dès lors conservé comme précieuse relique-souvenir.

Le 11 février1927...

À cette date, la Rde Mère Prieure trouve en plus dans sa caisse 2 bons de la Défense Nationale, de chacun 1 000 Francs, dont elle ignore la provenance. Quelques jours après, notre regrettée Sœur Gertrude apparaît à Sœur Marie-Catherine et lui dit que c’est Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui a ajouté cette somme dans la caisse de la Rde Mère Prieure, pour être employée par elle, en faveur des familles cruellement atteintes de la grippe qui sévit à Campitello.

Notre petite fleur du maquis, s’oubliant pour tous, dépense toutes ses forces à soigner, durant cette épidémie, tous ceux de son entourage, et, ce secours pécuniaire non demandé et arrivé si mystérieusement, contribue largement à sauver la vie des malades.

Le 2 mai 1927...

M. le Chanoine Tuaillon, Supérieur du Grand Séminaire de Besançon, venu en repos au Sanatorium de Belgodère (du 19 janvier au 22 février 1927) et portant un vif intérêt à la petite Communauté Bénédictine de la Costa, chargea Sœur Marie-Catherine de demander à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, s’il plaisait au Ciel, qu’il fit une petite retraite à la Communauté. Sœur Marie-Catherine dit alors spontanément à sa Prieure : « Je demanderai à Sainte Thérèse de me donner un signe ; par exemple de me faire un petit cadeau ».

Les paires de chaussures...

À quelques temps de là, fin février, Sœur Marie-Catherine, part à l’Ile-Rousse en compagnie de Mère Sainte Mathilde et se rendent dans un magasin de chaussures, chez Madame Veuve Padovani-Costa. La novice est chargée d’acheter une paire de chaussures n°39 pour la Rde Mère Prieure. On lui en présente une, d’un prix avantageux, 50 Francs. Craignant que le prix des chaussures ne vienne encore à augmenter, elle en prit une seconde paire, du même n°39, sous condition, pensant faire chose agréable à sa Mère Prieure, en agissant ainsi. Ensuite elle en achète une paire pour elle, de la pointure n°37. De retour au château, elle explique sa manière d’agir à l’Ile-Rousse et présente à sa Supérieure 2 paires de chaussures n°39 et une paire n°37 pour elle-même. Constatation en est faite par la Rde Mère, qui donne sa pleine approbation à la novice, ainsi tranquillisée.

La nuit suivante, Sainte Thérèse apparut à Sœur Marie-Catherine et lui déclare qu’elle venait de payer 50 Francs à l’Ile-Rousse, à Madame Padovani-Costa, et qu’en conséquence, à son prochain voyage, elle n’aurait qu’à acquitter une seule paire de chaussures.

La Sainte disparut sans donner d’autres explications.

Le lendemain matin, la Rde Mère et Sœur Marie-Catherine, rouvrent les deux cartons ; à la grande surprise de la Mère et la Fille, la seconde paire de chaussures n°39 est transformée par Sainte Thérèse en n°37, pointure de la chère novice. La généreuse enfant émue jusqu’aux larmes, en présence de ce fait si touchant, a exactement la même pointure qu’elle. Ce à quoi la Mère Supérieure s’oppose, tenant à ce que l’heureuse privilégiée, bénéficie elle-même du « cadeau » que venait de lui faire avec tant d’amabilité, la petite fleur de Lisieux.

Le 8 mai suivant, Sœur Marie-Catherine, toujours accompagnée de Mère Sainte Mathilde, retourne à l’Ile-Rousse. Ensemble, elles se rendent à nouveau chez Madame Padovani-Costa, pour solder l’achat des deux paires n°39. Et la marchande de répliquer aussitôt : « Mais, ma sœur, vous m’en avez déjà payé une, vous ne m’en devez plus qu’une paire. »

Comment cette paire de chaussures avait-elle été payée ? Et par qui,… c’est le secret de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Mère Sainte Mathilde, ignorante du fait relaté ci-dessus engage sa petite compagne à s’acheter une paire de pantoufles, dont elle avait grand besoin. Cette dernière s’y refuse, alléguant qu’elle n’en avait pas demandé la permission. « Je prends la chose sur moi » réplique la bonne Mère, certaine que le fait sera approuvé par notre Rde Mère. Rassurée par ces paroles, Lelléna fait l’achat d’une paire de pantoufles, du prix de 23 Francs. Dans l’intime de son cœur, elle confie son regret à sa chère Protectrice, d’occasionner une nouvelle dépense à sa Mère Supérieure. Ô merveille ! en faisant les comptes, de retour au château, et toutes notes acquittées, il restait en plus la somme, 23 Francs.

C’était exactement le prix de la paire de pantoufles, dont Sainte Thérèse faisait de nouveau « cadeau à Lelléna », qui remercia avec effusion, sa délicate Bienfaitrice. Ce fut donc deux cadeaux que notre petite fleur du maquis, reçut de la grande Thaumaturge.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.