Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

15éme apparition – 21 septembre 1899 (sur le rocher à dos d'âne) :

A la demande de M. le Curé de Campitello, Lelléna lui fait le récit suivant :

« Depuis quelques jours, j'étais inquiète, je ne voyais plus la Bonne Dame. Je craignais qu'Elle ne fût mécontente de moi. Je ne cessais cependant de prier et de demander avec insistance la grâce de La revoir. Cette grâce m'a été accordée. J'ai eu le bonheur de la voir aujourd'hui à Fontanelle. C'était midi, je rentrais des champs avec mon fagot de bois sur la tête. J'étais accompagnée des deux sœurs, Marie-Ursule et Félicité DIONISI et de Marie-Françoise CAMPOCASSO. En deçà de la petite fontaine, nous avons déposé nos fagots et nous nous sommes agenouillées pour prier. Dès le premier mystère du Saint Rosaire, je vis apparaître la Très Sainte Vierge toute souriante, sur le rocher à dos d'âne, qui est près de la Croix. Elle avait l'air si contente ! Quelques gouttes de pluie tombent du Ciel; la Bonne Dame disparut aussitôt. Elle était enveloppée d’un gaz aérien.

- Combien de temps cette vision a-t-elle duré ?

- Environ une vingtaine de minutes, Monsieur le Curé.

- Combien de fois déjà avez-vous vu la Sainte Vierge ?

- C'est la quinzième fois »

Ses compagnes qui la considèrent comme une petite sainte, m’ont confirmé tout cela, en y ajoutant qu’elles-mêmes, étaient ravies de contempler le visage transfiguré de Madeleine qu’éclairait un rayon de bonheur céleste. « Nous avons prié avec elle et chanté des louanges à la Mère de Dieu, que la pluie est venue seule interrompre ».

16éme apparition – 29 septembre 1899 :

Ce vendredi 29 septembre, par une fraîche matinée d’automne, quatre fillettes trottinaient allègrement sur un étroit sentier qui longe la rive gauche du Casalèse. Elles allaient ramasser du bois pour chauffer le four en vue de faire cuire le pain selon l'usage du pays.

C'étaient : Madeleine PARSI, Perpétue LORENZI, Lucie GRAZIANI et sa sœur Victoire.

Les voilà toutes quatre arrivées à la première plate-forme appelée Alto di Mucale, sentier situé au-dessous des Apparitions, elles déposent leurs fagots pour reprendre haleine.

Madeleine engage ses compagnes à s'agenouiller à cet endroit et à prier, en s'unissant par la pensée aux intentions du prêtre, qui célèbre en ce moment, le Saint Sacrifice de la Messe.

Le rocher des Apparitions, qu'elles distinguent parfaitement se dressait en face d'elles, à une distance d'environ 200 mètres. Il y avait à peine quelques minutes qu'elles priaient à genoux, quand la Vierge Marie leur apparut sur son Rocher vêtue de blanc, la tête auréolée d'une couronne resplendissante, avec l'Enfant Jésus tout souriant, dans ses bras.

Elle était si belle, disaient Madeleine, Perpétue et Lucie que nous La voyions très bien distinguant tous ses traits, et même jusqu'aux ongles de ses mains et de ses pieds.

Cette manifestation surnaturelle à Madeleine et à ses compagnes eut un grand retentissement dans le village et dans les environs. Elle attira le soir même, à la chute du jour, au champ des Apparitions, une foule énorme de croyants et aussi d'incroyants. Ces derniers étaient désarmés.

Aussi, la Sainte Vierge, comme pour mieux marquer sa victoire sur eux, apparaissait également ce soir à Moïse BAGNOLI, à Ange-Fèlix CORTEGGIANI, à Jean-Paul GRAZIANI et aux deux frères MAZZONI de Lento.

« Ceux-ci, pour la voir, avaient abandonné leurs troupeaux à la seule garde de leurs chiens, et obéissant à une force irrésistible, étaient accourus du haut des crêtes de leurs montagnes escarpées, courant par monts et par vaux, à travers les ténèbres d'une nuit sans lune, faisant ainsi 15 kilomètres, au moins, distance qu'ils leur fallut franchir de nouveau pour se trouver avant le lever du jour devant leur bergerie ». (J.M.Albertini, curé de Campitello).

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.