Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

À la demande de plusieurs personnes, la Rde Mère Prieure et Madame Bagnoli, coupèrent des cheveux, des fragments du voile et du scapulaire de la chère défunte, chacun désirant en conserver une petite parcelle.

 

Longtemps après sa mort, Sœur Marie-Catherine n’avait aucune raideur, ni ce froid de glace qui accompagne le décès; aussi put-on la soulever aisément. On l’eut dit encore vivante et laissant faire pour être agréable à celles qui opéraient pieusement.

Tard dans la soirée, et par conformité au règlement de la maison, elle fut transportée dans la salle appelée dépositoire. L’une des sœurs présentes au transfert, fut singulièrement frappée de voir avec quel respect les porteurs de la chère dépouille accomplirent leur fonction. D’eux-mêmes, et contrairement à leur habitude, ils ôtèrent leur coiffure et demeurèrent complètement silencieux, tout le temps du trajet relativement long.

Son corps est déposé dans une chapelle dédiée au Sacré-Cœur...

Le lendemain matin, samedi 28 juillet, vers 9 heures, le corps de notre chère et tant regrettée Sœur, déposée dans un cercueil provisoire fut, par une faveur toute spéciale, due à la bonté toute maternelle de la Vénérable Supérieure Générale de l’établissement transporté dans la chapelle de la Communauté, voire même dans une petite chapelle dédiée au Sacré-Cœur ! La digne Mère Générale, Mère Chollier (décédée le 15 janvier 1936) voulut présider elle-même au transfert, qui se fit du Dépositoire à l’église. Elle fut suivie, avec une piété touchante, par le plus grand nombre de ses religieuses, qui tinrent à donner à la petite Fiancée de Jésus, qu’elles savaient aussi, l’Enfant Privilégiée de la Très Sainte Vierge Marie, cette marque d’affection respectueuse.

Poussant la délicatesse jusqu’à l’extrême, la Rde Mère Supérieure Générale, s’adressant à la Mére Prieure lui dit « Vous pourrez découvrir le cercueil de votre chère Enfant, quand vous voudrez, je ne l’ai point fermé »

Constamment les religieuses et les laïques de tout âge et de toute condition entouraient la bière de l’humble Sœur. Une dame amie de la chère défunte, ayant déposé une magnifique gerbe de fleurs blanches sur le cercueil, quantité de personnes du dehors, après avoir pris quelques instants, et baisé ensuite respectueusement la dépouille mortelle, sollicitaient l’autorisation d’emporter quelques fleurs reposant sur la chère Sœur, dont la réputation de haute piété s’était répandue dans la ville…

 

Spectacle touchant, on voyait des mères prendre dans leurs bras leurs petits enfants et leur faire coller leurs lèvres sur le cercueil… notre chère disparue, ne prenait-elle pas plaisir durant tout le cours de son existence terrestre, à s’entourer de ces petits être, les privilégiés de Jésus, à qui elle apprenait à Le connaître et à chanter ses louanges.

De toutes parts on s’informait quelle était cette religieuse qui inspirait une telle vénération, d’où elle était, etc...

 

Et c’est ainsi que celle qui avait bu pendant sa vie entière, au calice des humiliations les plus amères, à l’instar de son Époux Crucifié, se trouvait exalté après sa mort par de nombreuses personnes, lyonnaises et autres qui, quelques heures auparavant, ignoraient jusqu’à l’existence même de cette petite Fleur du Maquis !... Exaltavit humiles…

La douce et angélique sœur fut traitée par l’éminente Communauté de l’Hôtel-Dieu, comme si elle eut été l’un de ses membres. À elle va toute notre vive et profonde gratitude…

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.