Février 1912, en plein jour, Lelléna levant les yeux machinalement sur la maison qui fait face à la sienne, voit apparaître à l’une des fenêtres, une femme décédée depuis quelques temps, qui a besoin, sans doute de prières. La vision disparaît sans tarder.
1er mai 1912, à 6 heures et demi du matin... Ce jour-là, Lelléna retenue au lit par des douleurs rhumatismales, voit tout à coup apparaître dans sa chambre près de son lit, un Monsieur très bien habillé, tout entouré de rayons de gloire et qui lui tient ce langage :
« Je sors du Purgatoire, je monte au Ciel. Écris à ma sœur Louise, et dis-lui qu’elle ne s’inquiète plus à mon sujet, malgré ma mort subite ».
Sur la demande de Lelléna « Qui êtes-vous ? », « Je suis Charles Avril », répondit-il, « Je ne t’oublierai pas ».Puis il disparut, entouré de lumière et rayonnant de joie. Il avait également donné à Lelléna l’adresse de sa sœur Louise (Cette personne était alliée à la famille de la compagne de Lelléna).
Le soir du 8 juin 1912 à 8 heures, Lelléna venait de se mettre au lit, après avoir éteint sa lumière. Aussitôt, lui apparaît sa cousine Madeleine Lorenzi, décédée depuis 8 jours à Marseille, des suites de ses couches. Elle la reconnaît très bien, quoique très défaite.
Tandis que la défunte est dans la chambre de sa cousine, Lelléna et sa compagne, entendirent comme des gouttes d’eau tombant à terre.
Lelléna qui avait oublié de prier pour sa parente, crut comprendre, à ce bruit, qu’elle implorait ses prières, comme une pluie bienfaisante, destinée à hâter sa délivrance.
Madame Veuve Cruciani, de Cervione, femme de grande piété, très croyante aux Apparitions de la Vierge à Campitello, étant venue à mourir, il fut impossible à Lelléna et à sa compagne d’assister à ses obsèques qui eurent lieu le 25 septembre 1912.
Comme compensation à cette pénible privation, Lelléna et Madame D. descendent au champ des Apparitions prier pour le repos de l’âme de la regrettée disparue.
Au cours de la récitation du Rosaire, Lelléna voit tout à coup apparaître une dame vêtue de noir, de la taille de la défunte et coiffée comme elle. Cette personne se tient agenouillée non loin de la croix ; sa figure est d’une clarté resplendissante et elle est venue vers Lelléna.
Un instant après, elle la voit debout, ayant au-dessus de sa tête, deux petits enfants vêtus de blanc, et un troisième, un petit garçon, qui se tient aux pieds de sa mère. Bientôt, les enfants disparaissent aux yeux de Lelléna et leur mère peu après se dirige du côté de la fontaine miraculeuse.
La nuit précédente, Lelléna avait rêvé, qu’elle voyait dans l’air au-dessus du cercueil de Madame Cruciani, de nombreuses couronnes.
Cette Dame consacrait sa vie aux bonnes œuvres. Elle avait perdu ses trois petits enfants du croup.
Mars 1917... Cette sainte personne, qui avait vu la Très Sainte Vierge aux Apparitions, mourut en l’année 1916. Lors de son vivant, elle s’était opposée de toutes ses forces, au départ de son fils, de la cure de Campitello… Mais, après la mort de cette bonne et pieuse mère, Monsieur le Curé, crut pouvoir effectuer ce départ.
Madame Albertini, qui apparut jusqu’à 15 fois à Lelléna ne cessa jamais de lui exprimer le désir que son fils, pour le plus grand bien de l’œuvre de la Très Sainte Vierge, ne quitte pas sa paroisse. « Priez pour lui, répétait-elle, pour empêcher que cela se produise. Ah ! Si mon fils voyait, comme moi, confirmée en grâce, ce qu’il en résultera ! »