Corse : Les Apparitions de la Vierge à Campitello
Corse : Les Apparitionsde la Vierge à Campitello

Ce qu’il se passa dans la nuit du 20 au 21 décembre 1923...

Récit de la voyante :

 

« Cette nuit durant mon heure sainte, j’ai vu de nouveau, le glorieux Monsieur Demagny, qui m’a dit textuellement : « Que ma fille n’ait aucun souci pour les événements futurs. Je veille sur elle ; elle sera soustraite au moment de l’épreuve ». Il me dit encore : « Tu te rendras dimanche, 7 janvier 1924, aux apparitions, avec de petits enfants. J’y serai ». En effet, ce jour là, Monsieur Demagny m’apparut et aussi à la petite Hélène Pizzorni, fillette du village, qui vit passer rapidement devant ses yeux « un beau vieillard » et s’empressa de me le dire »

Ce qu’il se passa dans la nuit du 5 au 6 avril 1924...

Monseigneur Bauron, protonotaire apostolique, très dévoué à l’œuvre de Campitello, se trouvant alors fatigué, exprima le désir dans une lettre adressée à la Rde Mère Prieure, de revoir Sœur Marie-Catherine chez lui à Lyon, le dimanche de Quasimodo. L’humble enfant qui éprouvait une forte répugnance à se produire par ce voyage, lui avait répondu que la Rde Mère Prieure, se trouvait actuellement, dans un état de santé inquiétant, il convenait qu’elle restait près d’elle.

Dans la nuit du 5 au 6 avril, Dimanche de la Passion, Sœur Marie-Catherine se croit au champ des Apparitions, et y voit Monseigneur Bauron en soutane noire. Il paraît triste et lui dit : « Il faut prier, prions » et se mettant à genoux, l’un et l’autre, ils prient. C’est alors que répondant de vive voix, à la lettre dans laquelle Lelléna lui avait demandé conseil en 1922, concernant son départ de Campitello, pour aller reprendre sa vie religieuse à la Communauté Bénédictine de Calvi (départ auquel Saint-Benoît lui- même s’était opposé par ces paroles : « Ce n’est pas le moment, il n’est pas encore venu, et si tu persistes dans ton désir de partir maintenant, je te clouerai ». Et sur le champ la sentence fut exécutée, comme on s’en souvient). Donc la réponse donnée de vive voix à Lelléna, par Monseigneur Bauron fut celle-ci « Je suis obligé de vous dire que votre place est actuellement ici à Campitello, pour y faire le bien »

Le mercredi 16 avril, Lelléna rêve à nouveau à Monseigneur Bauron. Elle l’aperçoit aux Apparitions, en soutane noire, très radieux. Il lui tient ce langage : « Lorsque je vous ai vue, la dernière fois, j’ai compris que j’allais mourir et que je ne vous verrai plus. ». Effectivement, Monseigneur Bauron mourait dans la nuit du 5 au 6 avril, dimanche de la Passion, après avoir célébré le Saint Sacrifice de la messe, la veille et pu recevoir les Derniers Sacrements.

Le 6 décembre 1924...

Ce samedi-là, vers 3 heures du matin, Lelléna voit passer dans sa chambre, notre Sœur Gertrude, décédée l’avant veille jeudi soir à 7 heures. Elle était belle, radieuse, le teint coloré, toute transfigurée… Elle montait au Ciel, et sourit gracieusement à sa compagne, laquelle avait été à la fois sa confidente et avait reçu son dernier soupir.

La nuit suivante, du 7 au 8 décembre, cette sainte religieuse lui apparut de nouveau, lui faisant cette déclaration : « La sainte Vierge triomphera ». La chère et regrettée défunte avait offert ses dernières souffrances pour le triomphe de la cause de Campitello.

Ce qu’il se passa dans la nuit du 28 au 29 décembre 1924, à Campitello...

Cette nuit-là, Sœur Gertrude tenant en sa main le grand ciboire de la chapelle des religieuses de Calvi, dont elle était la sacristine, apparaît à Lelléna, qui se trouve présentement à Campitello, s’approche de son lit et lui tient ce langage : « Je vous avais promis, sur le désir que vous m’en aviez exprimé pendant ma maladie de venir vous voir après ma mort, si le Bon Dieu me le permettait. Je tiens parole. Je vous avais dit qu’après mon décès, vous me verriez à Campitello, que c’était là que je me tenais... Pour vous prouver que ce n’est pas une illusion, je prends les petits ciseaux et le petit couteau qui étaient à mon usage à Calvi, et que notre Rde Mère vous a donnés en souvenir de moi. » Le lendemain matin lelléna s’empresse d’aller au tiroir, où elle avait mis ces deux objets. Ils avaient en effet disparu ! Elle s’informe auprès des membres de sa famille, si les uns ou les autres avaient eu l’occasion de s’en servir. Personne n’y avait touché…Ce n’est que fort longtemps après, que la bonne Sœur Gertrude jugea à propos de les rapporter à sa petite compagne.

La présence de cette sainte défunte dans la maison de Panicale, sur laquelle elle paraît veiller, explique les parfums surnaturels et délicieux que Lelléna et sa digne mère constatèrent dans les deux chambres : celle de la Rde Mère et celle de Sœur Marie-Catherine, aussi bien que les allées et venues entendues et reconnues pour être le pas de cette vénérée religieuse.

Ce qu’il se passa dans la nuit du 1er au 2 janvier à Campitello...

Lelléna qui est à Campitello depuis plusieurs jours, se trouve très souffrante au cours de la nuit du 1er au 2 janvier. Elle n’a pu aucunement se reposer, se tient assise sur une chaise, incapable de remuer le bras. Elle est angoissée, en songeant qu’elle ne pourra pas partir pour Calvi le samedi 3 janvier, ainsi que la chose était convenue. Elle entend alors la Sœur Gertrude aller et venir, s’approcher d’elle, la toucher, mais garder le silence. Elle se sent guérie.

Madame Parsi, mère de Lelléna entend également les mêmes bruits, et en informe sa fille. Au jour convenu, 3 janvier, Lelléna se trouve en état de voyager. Elle part toute joyeuse pour Calvi et arrive à la Communauté vers onze heures.

Les autres apparitions en France...

La Vierge Marie après avoir au siècle dernier visité en tous sens la France, son royaume de prédilection : Paris d’abord en 1830, La Salette 1846, Lourdes 1858, Pontmain 1871, Pellevoisin 1870, daigna en 1899, tourner ses regards maternels, vers ses régions hors côtes, la Corse, surnommée l’Ile de Beauté.